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Le projet Bibliothèque Numérique Franco-Berbère

BNFB_logo

Projets retenus dans le cadre du 18ème appel à projet du Fonds francophone des inforoutes.

(http://www.inforoutes.francophonie.org/)

Nom du projet : Bibliothèque Numérique Franco-Berbères

Acronyme : BNFB

Rédacteur (nom/e-mail) : Alain VAUCELLE / alain.vaucelle@telecom-sudparis.eu

Site web : http://bnfb.cartago-alliance.org

Blog du projet  : http://wp-bnfb.cartago-alliance.org

Mots clés du projet : TICE, EAD, SC36, SC29, Dublin Core, TEI, berber

Disciplines scientifiques impliquées dans le projet : Sciences de l’information et de la communication, Sciences de l’éducation, Sociologie de la connaissance, Terminologie.

Résumé du projet :

La BNFB a pour objectif de syndiquer et de mettre en réseau toutes les dynamiques d’élaboration de ressources numériques berbères. Ces ressources s’adresseront à la fois à des communautés académiques (revues savantes ou spécialisées, colloques, fonds libyques, fonds ethnolinguistiques et ethnomusicologiques), mais aussi à des communautés d’apprenants  (formation initiale ou d’adultes, baccalauréat berbère…), et au grand public (ressources afférentes à la musique, aux radios et aux TV berbères).  En territoire touareg nigérien le projet se déploie sur un cycle d’ateliers  pilotes d’enseignement  traditionnel par les femmes de contes en français et en langue touareg. Les outils pédagogiques de ces ateliers seront à la fois classiques mais aussi multimédia (captation sonore et tablette graphique numérique).

La réalisation de contenus Franco-berbères (voire franco-arabo-berbères[1]) est stratégique pour la Francophonie car ces langues sont une composante  fondamentale du monde francophone du Maghreb et du Sahel ainsi que de la diaspora vivant en Europe. Les langues berbères relèvent majoritairement de la culture orale (bien qu’il s’agisse d’une culture écrite plusieurs fois millénaire), ce qui rend difficile leur transmission intergénérationnelle avec des outils traditionnels alors que des solutions numériques multimédias innovantes seraient parfaitement pertinentes (capacité de numériser des corpus oraux, de les structurer, de les traiter, de les « feuilleter » à l’instar d’un texte). Nous proposons dans ce projet d’éditer numériquement des ressources en direction d’un lectorat et d’auditeurs (car nombre de ces ressources peuvent être sonores), disparates, et souvent pauvres. Ces ressources doivent pouvoir être déclinées sous forme orale ou écrite, sous plusieurs alphabets au choix : la coexistence de trois écritures (latine, arabe et tifinagh) correspondant à trois traditions justifie aussi ce choix, le passage de l’une à l’autre s’opérant potentiellement d’un clic de souris.

Le choix du tout numérique est dicté par la dispersion des locuteurs (tant sur leurs territoires d’origine qu’en diaspora),  par la pluralité des langues berbères se référant à un patrimoine commun : kabyle, rifain, chleuh, chaouia, touareg…  mais aussi par  l’émergence d’un marché en forte expansion  (ordinateurs portables, mais surtout ordiphones en anglais smartphone et livres électroniques).

La BNFB  vise donc à rassembler les corpus numériques (textuels, audiovisuels, pédagogiques ou patrimoniaux)  permettant de préfigurer les usages du futur mais aussi  ceux des populations numériquement « branchées » qui grandissent d’années en années notamment chez les jeunes quelque soit leur origine sociale ou territoriale.

Les partenaires de ce projet sont : Télécom SudParis (département ARTEMIS – France), Alliance Cartago (France), L’EHESS (L’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales ; Laboratoire d’anthropologie sociale – France),  AUF (Agence Universitaire de la Francophonie – France), Université Evry Val Essonne (laboratoire Analyse & probabilité EA 2172 – France),  la Faculté des Sciences Humaines d’Agadir et l’Université d’Oujda – Maroc), l’Université de Tizi Ouzou (laboratoire LAELA : Aménagement et Enseignement de la Langue Amazighe – Algérie), Université Abdou Moumouni de Niamey/Faculté des Lettres et Sciences Humaines/Département de Linguistique – Niger)

Faits marquants du projet : Le 17 juin 2011, le roi Mohammed VI du Maroc propose une nouvelle constitution pour le Royaume du Maroc avec notamment l’élévation du Berbère au rang de deuxième langue officielle du pays

Perspectives pour le projet : A travers le protocole OAI  (Open Archives Initiative) mis en place pour les données collectée, nous allons offrir une visibilité accrue aux documents collectés.

Ce projet est conçu dans la perspective d’un enrichissement et de mise à jour, par des procédures automatisées, des réservoirs d’enregistrements qui signalent, décrivent et rendent accessibles des documents, sans les dupliquer ni modifier leur localisation d’origine.

L’utilisation de la TEI (Text Encoding Initiative) va faciliter la création, l’échange, et l’intégration de données informatisées à travers tous les types de documents collectés.

Le projet BNFB a pour ambition de fonctionner comme un portail documentaire de ressources berbères et de faire communiquer entre elles des bases de données diverses et hétérogènes, et donc de réaliser des partenariats entre plusieurs établissements que rapprochent leurs collections (complémentarité des fonds) ou leurs publics (services culturels d’une même collectivité).



[1] Voire aussi de contenus multilingues prenant en compte des langues africaines sahéliennes

 

Le projet : projet_BNFB

Le guide de numérisation : guide_bonnes_pratiques_v3

Le rapport d’étape : rapport_etape_artemis-24-04-2013

 

Les articles liés à ce projet : Les humanités numériques et le projet de Bibliothèque Numérique Franco-Berbère

Enjeux sociétaux et linguistiques des Humanités numériques au Maghreb

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